Que soigne la Médecine Traditionnelle Chinoise ?

Maladies | 2 commentaires

De plus en plus de personnes se tournent vers les médecines holistiques, qui prennent en compte l’individu dans sa globalité afin de mieux les soigner. Au travers d’une maladie ou dans le cadre d’une amélioration du bien-être, ils s’interrogent sur le pourquoi et ont envie de mieux se connaître.

La Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) fait partie de ces médecines où la maladie est une conséquence d’un déséquilibre énergétique. Le travail du thérapeute, avec l’aide du patient bien sûr, est de comprendre ce dérèglement et de le corriger.

Alors que soigne la Médecine Traditionnelle Chinoise ? Que pouvons-nous en attendre ? Peut-elle soigner toutes les maladies ? Et aussi, quel est le point de vue de la science moderne ?

Les bases de la Médecine Chinoise

La préservation en MTC

Que soigne la MTC - préserver sa santé

Avant tout, la MTC est une médecine pour préserver la santé et empêcher ainsi la maladie de s’installer dans le corps. Elle ne traite pas la maladie en tant que telle, mais prend l’individu dans sa globalité pour le garder en pleine forme.

Aussi, il n’est pas utile d’attendre un problème pour consulter. Le rôle du thérapeute est d’établir un bilan énergétique, qui permettra de mettre en évidence le moindre déséquilibre avant que ce dernier ne prenne de l’ampleur.

D’ailleurs, il vous conseillera sûrement, si vous ne l’avez pas déjà adopté, une réforme du mode de votre vie avec les 7 piliers pour la préservation de la santé.

Améliorer le terrain

Le thérapeute en MTC va chercher à comprendre le déséquilibre énergétique. Il travaillera dans le but d’obtenir un Qi plus fort, une circulation du sang plus fluide et un système immunitaire plus vigoureux.

Renforcer le terrain du patient permet de garder la vitalité. Il est évident que, si vous êtes fatigué, il sera plus facile de tomber malade. Commencer un hiver en petite forme, c’est le finir dans le lit.

Que soigne la MTC - Améliorer sa santé

Quel est le champ d’application ?

L’art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit.

Voltaire

Cette médecine est aussi bien préventive, curative que palliative. À ce titre, elle peut prévenir les maladies, les guérir ou en atténuer des symptômes. Dire que la MTC peut traiter toutes les pathologies est vrai et en même temps faux… La MTC ne traite pas les maladies, elle aide le patient à garder son équilibre énergétique.

De plus, n’oublions pas que cette médecine est énergétique, ce qui la rend très efficace lorsque les symptômes sont difficiles à cerner. Une maladie psychosomatique, des chaleurs dans certaines parties du corps, un membre fantôme qui démange… D’ailleurs, il n’est pas rare de voir que, même les IRM, les radios et les scanners ne détectent rien d’anormal sur de tels cas. La MTC peut agir sur ce terrain.

Cependant, elle a bien sûr ses limites : son efficacité dépend de l’énergie vitale du patient et aussi de la qualité des soins du thérapeute. Prendre la maladie au début de son stade, quand elle est encore faible et n’a pas trop atténué la vitalité du patient, est essentiel pour obtenir de bons résultats.

Les principaux domaines d’applications

Que soigne la MTC - les maladies
  • les désordres gynécologiques (endométriose, infertilité, règles douloureuses, ménopause…)
  • les troubles de fertilité chez l’homme et chez la femme
  • les troubles du système nerveux (le stress, état dépressif, crises d’angoisse…)
  • les désordres dermatologiques (psoriasis, eczéma, acné, zona, urticaire…)
  • les désordres de la sphère ORL (les rhinites allergiques, les bronchites, les angines, les sinusites, les allergies, les acouphènes…)
  • la traumatologie (entorses, consolidations de fractures, blocages articulaires, claquages musculaires, œdèmes, inflammations…)
  • les maladies vasculaires (varices, phlébites, artérites…)
  • les troubles gastro-intestinaux
  • les désordres liés au sommeil
  • un accompagnement durant la grossesse
  • le renforcement du système immunitaire
  • les lombalgies
  • les maux de tête
  • la toux
  • l’arrêt du tabac
  • les vertiges
  • l’asthme
  • le lifting

La MTC et la Science

Les concepts taoïstes, vieux de plusieurs millénaires sur lesquels sont basés la MTC, sont parfois bien difficiles à appréhender, surtout pour la pensée Occidentale. Le Qi (l’énergie), la théorie du Yin et du Yang, les 5 mouvements sont des théories complexes à mesurer, à quantifier et du coup à expliquer scientifiquement.

Sachant en plus que, pour établir le bilan énergétique du patient, il est crucial de prendre l’Homme dans son environnement, il parait problématique d’isoler un paramètre en particulier pour en tester son efficacité. Comment prouver alors la fiabilité d’un soin entier, global ? Comment le comparer à un échantillon témoin ? Toute personne est unique.

Partant de ces faits, il semble bien ardu à la science moderne de prouver les bienfaits d’une médecine énergétique à l’aide de ses outils actuels.

Que soigne la MTC - la science

D’ailleurs, c’est le constat effectué par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans l’analyse des essais cliniques d’acupuncture en 2002 1Acupuncture: review and analysis of reports on controlled clinical trials world health organization, 2002, Rapport sur Google Books.
« Étant donné que la méthodologie de la recherche clinique sur l’acupuncture est toujours en débat, il est très difficile d’évaluer la pratique de l’acupuncture par une mesure acceptée 2Acupuncture: review and analysis of reports on controlled clinical trials world health organization, Objectives p.2, 2002. »

Une autre étude a été réalisée en 2009 sur des essais cliniques dans la base de données Cochrane 3Organisation à but non lucratif indépendante pour organiser les informations concernant la recherche médicale.. 70 revues ont été dénombrées : 26 sur l’acupuncture, 42 sur la pharmacopée, une sur le tai-chi et une sur la moxibustion. De même, les résultats de la plupart de ces revues systématiques ne s’avèrent pas concluants, principalement dus à la mauvaise qualité de la méthodologie des études. Cependant, certaines revues fournissent des preuves préliminaires de l’efficacité de la médecine chinoise. Ces preuves doivent être confirmées sur d’autres essais 4Eric Manheimer, Susan Wieland, Elizabeth Kimbrough, Ker Cheng, Brian M Berman, Evidence from the Cochrane Collaboration for Traditional Chinese Medicine therapies, 2009, Rapport sur Pubmed.

Connaissez-vous la différence entre un bon et un mauvais sceptique ?
Le mauvais sceptique se dira que c’est n’importe quoi et passera son chemin. Le bon sceptique essayera et se fera ainsi sa propre idée.

Olivier Roland

Je ne peux que vous recommandez d’essayer cette médecine, et surtout, si vous êtes en bonne santé, c’est le moment idéal !

Voici les résultats des essais cliniques effectués par l’OMS5Acupuncture: review and analysis of reports on controlled clinical trials world health organization, 2002, Rapport sur Google Books regroupés en 4 catégories :

Prouvé pour être un traitement efficace (1ère partie)

 

* Les effets indésirables de la radiothérapie et/ou chimiothérapie
* Rhinite allergique (y compris le rhume des foins)
* Colique hépatique
* Dépression (y compris la névrose dépressive et la dépression post-AVC)
* Dysenterie aiguë bacillaire
* Dysménorrhée
* Épigastralgie, aiguë (en ulcère gastro-duodénal, gastrite aiguë et chronique, et spasmes)
* Douleur faciale (y compris les troubles de la mandibule du crâne)
* Mal de tête
* Hypertension
* Hypotension
* Déclenchement du travail

Prouvé pour être un traitement efficace (2ème partie)

 

* Leucopénie
* Douleur du bas du dos
* Correction de la mauvaise position du fœtus
* Nausées matinales
* Nausées et vomissements
* Douleur au cou
* Douleur dentaires et troubles temporo-mandibulaire)
* Périarthrite de l’épaule
* Douleur postopératoire
* Colique néphrétique
* Polyarthrite rhumatoïde
* Sciatique
* Entorse
* Accident vasculaire cérébral
* Trouble du coude (tennis elbow)

Une preuve supplémentaire est nécessaire (1ère partie)

 

* Douleurs abdominales (gastro-entérite aiguë ou en raison de spasmes gastro-intestinaux)
* L’acné vulgaire
* Dépendance à l’alcool et désintoxication
* Paralysie de Bell
* Asthme bronchique
* Douleur cancéreuse
* Névrose cardiaque
* Cholécystite chronique avec exacerbation aiguë
* Lithiase biliaire
* Syndrome de stress de la compétition
* Blessures cranio-cérébral fermées
* Diabète sucré non insulino-dépendant
* Mal d’oreille

Une preuve supplémentaire est nécessaire (2ème partie)

 

* Épidémie de fièvre hémorragique
* Épistaxis, simple (sans maladie généralisée ou locale)
* Douleur oculaire due à l’injection sous-conjonctivale
* Infertilité féminine
* Spasme facial
* Syndrome urétral féminin
* Fibromyalgie et la fasciite
* Perturbation gastro-kinétiques
* L’arthrite goutteuse
* L’hépatite B – statut de porteur du virus
* Le zona (humain (alpha) virus de l’herpes 3)
* Hyper-lipidémie
* Hypofonctionnement ovarien
* Insomnie
* Douleur du travail (accouchement)

Une preuve supplémentaire est nécessaire (3ème partie)

 

* Troubles d’allaitement
* Dysfonction sexuelle masculine, non organique
* Maladie de Ménière
* Névralgie post-herpétique
* Névrodermite
* Obésité
* Dépendance à l’opium, la cocaïne et l’héroïne
* Arthrose
* Douleur due à un examen endoscopique
* Douleur dans la thromboangéite oblitérante
* Syndrome des ovaires polykystiques (syndrome de Stein-Leventhal)
* Postextubation chez les enfants

Une preuve supplémentaire est nécessaire (4ème partie)

 

* Convalescence post-opératoire
* Le syndrome prémenstruel
* Prostatite chronique
* Prurit
* Syndrome de la douleur radiculaire pseudoradiculaire
* Syndrome de Raynaud
* Infection récurrente des voies urinaires inférieures
* Algodystrophie (dystrophie sympathique réflexe)
* Rétention d’urine traumatique
* Schizophrénie
* Troubles de la salive induite par les médicaments

Une preuve supplémentaire est nécessaire (5ème partie)

 

* Syndrome de Sjögren
* Maux de gorge (y compris l’amygdalite)
* Douleurs vertébrales aiguës
* Torticolis
* Dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire
* Syndrome de Tietze
* Dépendance au tabac
* Syndrome de la Tourette
* Colite ulcéreuse chronique
* Lithiase urinaire
* Démence vasculaire
* Coqueluche

Vaut la peine d'être essayé parce que le traitement par les thérapies conventionnelles ou autres est difficile

 

* Chloasma (masque de grossesse)
* Choroïdopathie séreuse centrale
* Daltonisme
* Surdité
* Hypophrénie
* Syndrome du côlon irritable
* Vessie neuropathique par blessure de la moelle épinière
* Maladie cardio-pulmonaire chronique
* Obstruction des petites voies aériennes

Si le praticien a des connaissances spécialisées de la médecine moderne

 

* Essoufflement dans la broncho-pneumopathie chronique obstructive
* Coma
* Convulsions chez le nourrisson
* Maladie coronarienne (angine de poitrine)
* Diarrhée chez les nourrissons et les jeunes enfants
* Encéphalite virale chez les enfants, stade tardif
* Paralysie bulbaire progressive et pseudo-bulbaire

Références

Références
1, 5 Acupuncture: review and analysis of reports on controlled clinical trials world health organization, 2002, Rapport sur Google Books
2 Acupuncture: review and analysis of reports on controlled clinical trials world health organization, Objectives p.2, 2002
3 Organisation à but non lucratif indépendante pour organiser les informations concernant la recherche médicale.
4 Eric Manheimer, Susan Wieland, Elizabeth Kimbrough, Ker Cheng, Brian M Berman, Evidence from the Cochrane Collaboration for Traditional Chinese Medicine therapies, 2009, Rapport sur Pubmed
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